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23

Friday

Jean-Jacques Rousseau à Yverdon, suivi d'un "Repas Rousseau"

Jean-Jacques Rousseau à Yverdon, suivi d'un "Repas Rousseau" Caveau du Muséée d'Orbe, Rue Centrale 23, 1350 Orbe Tickets
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Caveau du Muséée d'Orbe, Orbe (CH)

Entrée libre, chapeau.

Option : conférence suivie d'un repas Rousseau à la Croix d'Or à Orbe. Inscription au repas (env. 30 CHF) : info@pro-urba.ch ou 079 593 87 94.

Présentation de l'exposé :

Jean-Jacques Rousseau arrive à Yverdon-les-Bains précisément le 14 juin 1762. Il est accueilli par Daniel Roguin, un banquier résidant à Yverdon, avec qui il avait noué une amitié une vingtaine d'années auparavant à Paris. Rousseau y trouvera refuge dans sa demeure, la "Maison aux colonnes", située au numéro 5 de la Rue de la Plaine, qui existe toujours.
En atteignant Yverdon, Rousseau éprouva un profond sentiment de soulagement et de joie, percevant cette terre comme un "pays de liberté" après avoir fui la persécution, opinion que bien des bourgeois vaudois ne partageaient pas vu le joug imposé par leurs Excellences... Les premières impressions de Rousseau sur Yverdon furent très positives, attribuant son bien-être à "l'air natal", à "l'accueil de l'amitié", à la "beauté du lieu" et à la saison favorable. Rousseau avait d'ailleurs initialement l'intention d’y rester. Sa perception idéalisée du territoire bernois comme un havre de vertu et de liberté souligne le contraste saisissant entre l'environnement oppressif qu'il avait fui et ses espoirs d'une société plus tolérante.
Durant son

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Entrée libre, chapeau.

Option : conférence suivie d'un repas Rousseau à la Croix d'Or à Orbe. Inscription au repas (env. 30 CHF) : info@pro-urba.ch ou 079 593 87 94.

Présentation de l'exposé :

Jean-Jacques Rousseau arrive à Yverdon-les-Bains précisément le 14 juin 1762. Il est accueilli par Daniel Roguin, un banquier résidant à Yverdon, avec qui il avait noué une amitié une vingtaine d'années auparavant à Paris. Rousseau y trouvera refuge dans sa demeure, la "Maison aux colonnes", située au numéro 5 de la Rue de la Plaine, qui existe toujours.
En atteignant Yverdon, Rousseau éprouva un profond sentiment de soulagement et de joie, percevant cette terre comme un "pays de liberté" après avoir fui la persécution, opinion que bien des bourgeois vaudois ne partageaient pas vu le joug imposé par leurs Excellences... Les premières impressions de Rousseau sur Yverdon furent très positives, attribuant son bien-être à "l'air natal", à "l'accueil de l'amitié", à la "beauté du lieu" et à la saison favorable. Rousseau avait d'ailleurs initialement l'intention d’y rester. Sa perception idéalisée du territoire bernois comme un havre de vertu et de liberté souligne le contraste saisissant entre l'environnement oppressif qu'il avait fui et ses espoirs d'une société plus tolérante.
Durant son bref séjour à Yverdon, Rousseau fut présenté au bailli de la ville, le représentant local des autorités bernoises, vers le 17 ou le 18 juin 1762. Il fut également invité à souper à la résidence du bailli vers le 2 juillet, ce qui suggère un certain niveau d'interaction, bien que peut-être formel, avec la classe dirigeante locale.
Avant le 9 juillet, Rousseau fit des promenades paisibles au bord du lac de Neuchâtel en compagnie de Madeleine-Catherine Boy de la Tour, incluant une excursion à Champ-Pittet, domaine aujourd'hui occupé par le Centre Pro Natura. Ce lien, qui jouera un rôle significatif, en offrant l'hospitalité à Rousseau à Môtiers, suggère l'existence d'un réseau d'individus sympathisants à sa cause et à ses idées dans la région.
Yverdon connaissait une importance économique croissante en tant que plaque tournante pour le commerce et le tourisme. Le climat intellectuel de la période était en plein essor, comme en témoigne la publication ultérieure de la monumentale Encyclopédie d'Yverdon (entre 1770 et 1780), même si les idées radicales de Rousseau furent finalement rejetées par les autorités.
Le séjour de Rousseau à Yverdon prit fin brusquement en raison de la décision du gouvernement de Berne de suivre l'exemple de Genève et d'émettre un décret d'expulsion à son encontre. La principale raison en était la condamnation de ses écrits controversés, en particulier les implications politiques Du contrat social, jugées subversives par les autorités dirigeantes. Rousseau fut contraint de quitter Yverdon le 10 juillet 1762, après un séjour de moins d'un mois. Il la quitta en compagnie du colonel Roguin (probablement Daniel Roguin ou un membre de sa famille) le 9 juillet, après une dernière visite au château, peut-être pour recevoir la notification officielle de l'expulsion ou pour faire ses adieux au bailli.
Immédiatement après son départ, il se rendit à Môtiers, dans le Val-de-Travers, région de la principauté de Neuchâtel, alors sous l'autorité du roi Frédéric II de Prusse dit Le Grand. Connu pour sa relative tolérance envers les penseurs des Lumières, il accorda l'asile à Rousseau. Rousseau résidera à Môtiers pendant environ trois ans (de 1762 à 1765).

Présentation de Rémy Hildebrand :
Rémy Hildebrand, est né le 13 juin 1944. Diplôme en sciences de l’éducation de l’UNIGE, il habite Genève. Chevalier des Arts et des Lettres1, il est chercheur indépendant et auteur, spécialiste reconnu de la vie et de l'œuvre de Jean-Jacques Rousseau. Ses publications académiques et ouvrages de vulgarisation sur divers aspects de sa pensée (philosophie politique, éducation, littérature, musique) en témoignent. Il intervient régulièrement lors de colloques, séminaires et événements culturels consacrés à Rousseau et à la pensée des Lumières. Rémy anime des ateliers et des discussions pour un public varié. Son expertise est régulièrement sollicitée par des institutions culturelles et éducatives pour des projets liés à Rousseau et à son époque

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0 Days
18 h
21 min
20 s

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Presale

Entrée libre, chapeau

Total: XX.XX CHF

Info

Location:

Caveau du Muséée d'Orbe, Rue Centrale 23, Orbe, CH